Le 2023 est, et sera, une année déterminante pour l’avenir de notre syndicat. Le Congrès que nous nous apprêtons à vivre, le mois de décembre prochain, entraînera le renouvellement de tous les organes de notre organisation et devra tracer les lignes directrices de la politique syndicale qui serviront de base à nos actions pour les années à venir. Un Congrès, à bien des égards, historique car il mettra en œuvre les nouvelles règles statutaires votées lors du Congrès extraordinaire tenu en décembre de l’année dernière. L’objectif de ce changement, décidé à l’unanimité de l’assemblée, est d’impliquer tous les membres dans le choix des nouveaux organes de direction. C’est pourquoi nous avons décidé de confier aux congrès catégoriels la tâche d’élire les représentants de chaque catégorie au sein du Directoire confédéral, l’organe décisionnel suprême entre deux Congrès. Mais surtout, nous avons choisi d’aller vers l’élection directe du Secrétaire général par le Congrès, un rôle qui était auparavant délégué au Directoire confédéral. Les membres et les congressistes seront donc appelés pour la première fois à choisir de manière responsable ceux qui devront diriger, dans les différents rôles, le SAVT lors du prochain mandat. Un mandat qui s’annonce très exigeant. Hélas, il suffit de lire quotidiennement les journaux pour se rendre compte du nombre de problèmes qui affectent la vie de chaque travailleur et de tous les Valdôtains. D’un côté, nous avons de plus en plus de difficultés à faire correspondre l’offre et la demande d’emploi, de l’autre, la question salariale avec des rémunérations qui ne permettent pas de faire face au coût de la vie actuel. Le tout agrémenté d’un système de santé qui ne fournit pas de services adéquats aux citoyens. Ces derniers jours, des informations sont apparues dans les médias selon lesquelles la Vallée d’Aoste serait à la traîne dans les domaines mentionnés ci-dessus. Certes, les classements doivent toujours être pris avec des pincettes, les données peuvent être interprétées de différentes manières, mais il est néanmoins un fait que même dans notre région, tout ne fonctionne pas au mieux. Et ainsi, le sport populaire devient celui de chercher à distribuer les blâmes, en les attribuant évidemment à quelqu’un d’autre. Voilà le véritable défi que nous devons remporter : arrêter de chercher les coupables et travailler ensemble pour trouver des solutions. Jamais comme aujourd’hui, avec une crise démographique en cours, une guerre en cours et une inflation galopante, nous devons être une communauté unie qui travaille ensemble pour le bien commun. Notre terre et notre peuple ont tous les atouts pour devenir un modèle à imiter.
Hélas, nous avons les ressources économiques, humaines, historiques, culturelles et environnementales pour faire de notre région et de notre communauté une excellence. Cependant, pour que tout cela se concrétise, nous devons passer des paroles aux actes. Assez de divisions. Assez de jalousies. Assez d’envies. Utilisons au mieux la possibilité d’auto gouvernance que le Statut spécial nous offre. Comment concrètement ? Essayons de répondre aux travailleurs en mettant en place des contrats territoriaux de premier niveau ou complémentaires. Développons le bien-être régional et la prévoyance complémentaire. Améliorons les services et les soins de santé. Faisons en sorte que les jeunes et les travailleurs veuillent vivre et s’enraciner en Vallée d’Aoste et ne préfèrent pas partir chercher fortune ailleurs. C’est ainsi que nous pourrons lutter contre le grand problème de la baisse démographique.
Claudio Albertinelli
Un rêve ? Non, tout cela est réalisable, mais pour que tout cela devienne réalité, la communauté valdôtaine a besoin d’une politique forte et stable. C’est pourquoi, en tant que SAVT, nous demandons depuis toujours à la politique de mettre fin aux divisions. Ce n’est pas une question de partisanship. C’est simplement du bon sens. Les divisions ont ralenti la machine administrative et ont empêché une véritable planification de l’avenir. Aujourd’hui, cela n’est plus acceptable et nous espérons que le bon chemin a vraiment été pris. La société civile a besoin d’interlocuteurs politiques forts et sûrs, indépendamment de leur couleur. Le choix de ceux-ci revient aux citoyens, mais une fois les urnes fermées, la réflexion doit être tournée vers le travail et la planification. C’est seulement ainsi que nous pourrons vraiment relever le défi de donner aux jeunes et à tous les Valdôtains une Vallée d’Aoste où il fait bon vivre et dont nous sommes fiers. Le SAVT est prêt et, comme toujours, fera sa part avec engagement et responsabilité !